La méditation basée sur la pleine conscience se positionne comme un outil inestimable pour promouvoir le bien-être mental et émotionnel.
Ces constatations ont été établies par Simon Grégoire, en collaboration avec les professeurs Lise Lachance, du Département d’éducation et de pédagogie, et Louis Richer, du Département des sciences de la santé de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Dans leur ouvrage récemment publié, intitulé « La présence attentive (mindfulness)« , ils dressent un état des connaissances les plus récentes sur la pleine conscience, analysent son impact dans divers contextes et auprès de différentes populations, telles que les proches aidants et les victimes de traumatismes sexuels.
Bien que les résultats de ces recherches soient encourageants, Simon Grégoire souligne la prudence nécessaire. En tant que directeur du Groupe de recherche et d’intervention sur la présence attentive de l’UQAM (GRIPA), il reconnaît que ce domaine de recherche est relativement récent. Les études ont commencé au début des années 2000 et il est encore difficile d’évaluer les effets à long terme de ces interventions, de comparer l’efficacité des différentes méthodes entre elles ou avec d’autres types d’interventions. Il est important de ne pas considérer ces interventions comme des solutions miracles ou des remèdes universels à tous les problèmes.
Pour mieux comprendre les effets de la méditation, les chercheurs se tournent vers la neuroscience. Des études sont en cours pour explorer les modifications anatomiques et fonctionnelles du cerveau dues à la pratique méditative, ainsi que les différences potentielles entre les cerveaux des méditants et ceux des non-pratiquants. Des recherches en génétique suggèrent même que la méditation pourrait modifier nos gènes. Bien que ces études en soient encore à leurs débuts, de plus en plus de chercheurs, dont Louis Richer de l’UQAC, s’y intéressent.
Simon Grégoire souligne également l’importance des recherches en neurophénoménologie, qui combinent des données subjectives et objectives pour obtenir une vision plus complète de la pratique méditative et des méditants. Cette approche permet d’observer en direct l’activité cérébrale des individus pendant qu’ils méditent. Les participants sont invités à exprimer verbalement leurs expériences mentales tandis que leurs activités cérébrales sont suivies par imagerie cérébrale.
Les nouvelles technologies, telles que les applications mobiles, offrent également de nouvelles possibilités pour la collecte de données. Grâce à ces outils, les chercheurs peuvent recueillir des données plus précises, en temps réel et dans l’environnement naturel des participants. Simon Grégoire prévoit développer une application pour téléphone intelligent qui permettra d’étudier plus en profondeur les effets de la méditation basée sur la pleine conscience, notamment dans des contextes quotidiens et naturels.